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  • Photo du rédacteurNadine Capircio

Couleur printemps

Dernière mise à jour : 9 avr.

Si vous avez suivi mon article sur le mimosa et l’attrait que j’éprouve pour la nature, vous comprendrez aisément que je choisisse aujourd’hui de parler du printemps.

J’aime observer, au cours de mes balades dans les jardins, bois ou forêts, chaque pousse de feuilles, chaque bourgeon, écouter le chant nouveau des oiseaux, prémices de la renaissance et de la vie. Les rayons du soleil caressent mon corps, revivifient mon esprit.

Après une longue période d’introspection et de conscientisation, me voilà prête à renaître de mes cendres ! Mes projets fusent soudainement, mon appétence s’aiguise. Mes sens se tournent vers l’air qui m’enveloppe et me stimule. La végétation revêt une allure de vigueur et d’allégresse, palette foisonnante de vert et de jaune. Dans la culture japonaise, le vert est d’ailleurs associé à la vie éternelle. Joyeuse explosion de sensations !


Un face à face avec l’émotion de l’amour, spirituel autant que poétique. Le printemps se faufile sous ma plume alanguie qui s’éveille et se trémousse. Tout est croissance et création. Le blanc, le rose et le mauve s’entremêlent au gré de la floraison. La nature est plus que jamais gorgée de vie et d’espoir.

Tous les arts célèbrent à raison le printemps. Promesse d’épanouissement, sensualité de la nature qui s’exprime, loin de la grisaille, la saison est vibrante et délicieusement parfumée. La mode, quant à elle, nous promet des alliances poudrées aux pigments vitaminés, nous préparant ainsi au fol été.

Mes souvenirs surgissent et m’emportent vers des joies enfantines, des refrains maternels. Bientôt je fêterai Pâques, décorant avec bonheur et candeur les œufs symboliques. Je suivrai en catimini les sauts frétillants de Monsieur Lapin, saveur chocolatée…


« Tendrement entrelacés, Fleurs et fruits parfumés, Offrent leur enivrante volupté, Au poète émerveillé ; Dans ce havre serein et paisible, Où l’harmonie est tangible, Rien ne trouble l’imperceptible, Pas même l’invisible ; De ses rayons lascifs et sucrés, Le fier astre doré, Embrasse avec grâce le ciel éthéré, Épousant la radieuse éternité ; D’un prompt battement d’ailes, Métamorphose irréelle, Le papillon, espiègle et frêle, Présage une vie nouvelle… » (Extrait du poème « À Tire-d’aile », recueil « Murmures et frissons », mai 2022).


La magie de la mémoire me ramène vers d’autres réminiscences, vertige du passé, images douces et chamarrées. C’était il y a longtemps, c’est encore aujourd’hui. Main dans la main avec Maman, accompagnées de nos fidèles compagnons à quatre pattes, nous marchions tout en discutant de tout et de rien. Dans un champ de fleurs multicolores, j’effleurai de ma main toutes sortes d’herbes folles et de corolles. Je me souviens de ces fiers coquelicots, d’un rouge provocateur, qui enfiévraient les pissenlits gourmands, les timides pâquerettes et les boutons-d’or solitaires. Lorsque notre promenade prenait fin, nous suivions alors les pétales en forme de cœur de la Grande Mauve qui flirtait avec quelques violettes. Quel paysage bucolique et paisible !



Floraison


Cœur à cœur
Tendrement enchevêtrées
Deux fleurs
Ensoleillées
S’étourdissent de bonheur

Amant, ma mie
Exaltent leurs couleurs
À l’envi
Goûtant la douceur
D’une émotion fleurie

Corps à corps
Langoureusement emmêlés
Deux boutons-d’or
Passionnés
Improvisent leurs accords

(3 février 2022) Solfège de la vie



Article et poème par Nadine Capircio,

Correctrice et rédactrice

https://www.correctionredaction.com
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