Ma vision humaniste
Cet article tombe à pic ! J’échangeais sur Facebook avec des auteurs, des poètes, des amis, et voilà qu’un commentaire dans lequel je suis citée propose une photosynthèse du statut de la femme à notre époque et les messages que l’on y véhicule. Je donne mon avis, mes préférences, et puis je parle de valeurs et d’humanité. Bien évidemment, mon amie me rejoint sur ce point de vue parce qu’elle, comme d’autres relations que je suis heureuse d’avoir sur les réseaux sociaux, partage ma réflexion et ma vision sur l’univers.
Un regard bienveillant tourné vers les autres, en adéquation avec leurs propres valeurs, leur fragilité, leur douleur, leur force. En fin de compte, parvenir à un échange dans lequel chacun se sent à l’aise et respecté, n’est-ce pas l’objectif premier que je me donne dès lors que je dois intervenir sur un ouvrage, quel qu’il soit ?
Si je suis autant à l’écoute dans mon activité professionnelle, c’est parce que j’espère pouvoir apporter ma pierre à l’édifice d’un monde plus humain. Un monde dont je fais partie. Ainsi, c’est toujours une grande joie que de croiser fortuitement, ou pas, des acteurs de cette même démarche. Dernièrement, grâce à une généreuse rencontre, j’ai fait la connaissance d’une cheffe d’entreprise qui présente un mémoire sur le coaching professionnel dans le secteur du bâtiment. Quelle n’est pas ma surprise de découvrir le même regard, le même ressenti de cette femme dans son parcours ! Je la citerai d’ailleurs prochainement dans ma série « Portrait d’auteur » et partagerai avec plaisir son intentionnalité, son implication et sa position au sein de notre société. Encore une aventure humaine des plus enrichissantes...
Nécessité donc de se sentir plus grand ? Besoin d’évoluer et d’être en osmose avec les autres ? Il y a un mélange de tout cela, oui, et plus encore. Pourquoi cette nécessaire écriture émotionnelle sur l’Homme en tant qu’entité non genrée mais en tant qu’être doté de savoirs et d’aptitudes ? Aptitudes à s’améliorer, à échanger, à aimer, à connaître le bonheur et la quiétude.
Sensibilité accrue évidemment, empathie forcément, inquiétude sur le devenir de l’être humain et des générations futures me résument. Et j’ajouterai enfin cet éternel besoin de justice qui m’a suivie tout au long de ma vie et qui me pousse à mettre en lumière certains maux sociétaux dont je parle lorsque j'interviens, en tant que prestataire littéraire, sur des témoignages de violences, par exemple, ou d'agression sexuelle. Par mes mots, j’aimerais croire que j’ai contribué, à mon faible niveau, à une prise de conscience, à une meilleure appréciation des valeurs, de l’essence et de l’essentiel, à un développement culturel autant qu’humain.
Justice !
Innocente
Et bienveillante
La petite fille que j’étais
Ne pouvait imaginer
Dans quel monde elle vivrait
Ni quelles horreurs elle verrait
Enfance
Adolescence
Femme d’espérance
Tu es tombée
Sans méfiance
Au bon vouloir
De la vulgarité
Aveugle humanité
Ne rien savoir
Se méprendre
Sans comprendre
Horrifiée
On t’a frappée
Violée
Jugée
Condamnée
Assassinée
Toi l’homme malveillant
Le conjoint violent
Ignoble agresseur
De ton âme sœur
Tu te montres
Sans nulle honte
Sifflant dans le vent
Au gré de ton cœur
De tes humeurs
Et de tes envies
Perfidie
Démon pervers
Diable d’un macabre univers
De quel droit oses-tu
Partager tes abus
Puis assouvi
Prendre la vie
Garçon et fillette
Dans tes mains entachées
Fort de ta braguette
Finissent en miettes
Victimes brisées
D’un être déshumanisé
Bien triste hiver
Pour la compagne
Qui succombe
Sans pitié
Sous tes coups, sous ton joug
Pauvre flamme
Justice
Aux confins des abysses
Pour de telles immondices
Armistice
Pour les âmes
Et toutes les femmes
(3 juillet 2021)
Poésie au gré du coeur
Peut-on concevoir et tolérer qu'une enfant, une jeune fille, croise l'innommable ?
Viol
Toi le passant, entends-tu mes cris et mes larmes
Le bruit innocent du vacarme
Ne vois-tu pas ma hargne
Tandis que tu t’amuses de mes charmes ?
Je dis non, tu dis oui…
Alors j’écoute la pluie
Les poings enfouis
Et je pleure mon enfance qui s’enfuit
Toi l’ennemi, assassin de ma vie
Tu t’en vas, sans un regard, sans un regret
Laissant la fillette que je suis
À tout jamais brisée
(10 février 2022)
Murmures et frissons
Poèmes écrits par Nadine Capircio
Correctrice et rédactrice
L’homme doit évoluer, c’est évident. N’est-ce pas sa principale « mission » sur cette terre ? Évoluer ? Remettre en question ses choix, sa nature profonde, ses actes pour s’adapter au monde, à la société et s’améliorer. Oui, l’évolution à pour moi une connotation positive. Sinon je parle de régression.
De génération en génération, l’être humain est responsable des malaises qu’il suscite, des crises qu’il provoque. Les individus forgent leur présent et façonnent l’avenir. Mais sont-ils tous à pied d’égalité dans ces objectifs ? Bien sûr que non. Chacun se pose-t-il les bonnes questions ? Est-il réellement sincère dans sa dynamique ? Possède-t-il les capacités pour aller de l’avant ?
« L’art d’interroger n’est pas si facile qu’on pense ; c’est bien plus l’art des maîtres que des disciples : il faut déjà avoir appris beaucoup de choses pour savoir demander ce qu’on ne sait pas. » écrit Jean-Jacques Rousseau[1].
[1]Julie, ou la Nouvelle Héloïse (1761), V, Lettre III.
La philosophie apporte des théories évidemment complexes dans lesquelles je ne m’aventurerai pas. Mais qu’est-ce qui différencie en réalité l’Homo sapiens des animaux ?
« L'homme est une corde tendue entre l'animal et le Surhomme, une corde au-dessus d'un abîme[2]. » Friedrich Nietzsche.
[2] Ainsi parlait Zarathoustra.
Pour faire court, je dirai que la connaissance et la conscience sont les facteurs essentiels qui donnent sont humanité à l’homme. Celui-ci a dont la liberté de faire des choix et il est censé posséder un sens moral qui va lui permet de distinguer le bien et le mal. Nous y voilà…
Et comme à mon habitude, après mon article, voici mon poème…
Interconnexion
De l’étoile à la fourmi
Du grain de sable aux hautes herbes colorées
Chaque particule, pétale de vie,
Palpite, entremêlée
Campé dans son autorité
L’homme, avec verve, agite son oriflamme
Oubliant que l ‘humanité
Est élément de la flamme
Arbres et forêts
Poissons dans l’océan
Toutes les virgules du progrès
Composent leur note dans le solfège du temps
(25 mars 2022)
Murmures et frissons
Poème écrit par Nadine Capircio
Correctrice et rédactrice
"Toute chose se trouve, d'un pouvoir éternel, De près ou de loin, En secret, Reliée à toutes les autres, Si bien qu'on ne saurait cueillir une fleur Sans bousculer une étoile." Francis Thompson.
Article et poèmes par Nadine Capircio,
Correctrice et rédactrice