Nadine Capircio
Mes premiers pas dans l'univers éditorial
Dernière mise à jour : 12 avr.

Comment suis-je devenue prestataire littéraire pour Maisons d'édition ?
Après avoir parlé de la naissance de mon activité de correctrice-rédactrice auprès d’auteurs indépendants, il est grand temps que je dévoile mon cheminement vers l’édition.
J’ai fait mes premiers pas comme bénévole dans une toute petite maison d’édition qui m’avait contactée sur les réseaux sociaux. Elle ne comprenait que trois personnes : l’éditrice, son assistante et un infographiste. L’entreprise débutait. Je suis intervenue comme correctrice, évidemment, puis comme membre actif du comité de sélection. J’étais, en parallèle, responsable de la communication auprès des auteurs. Un ensemble qui m’a enchantée même si tout n’a pas été évident. D’abord la taille de la maison qui nécessitait une relation de promiscuité quelquefois pesante, ensuite un grand engagement : recherches de couvertures à proposer à l’infographie, coordination relationnelle entre auteurs et éditrice, gestion de crise. En effet, la maison a périclité au bout de 6 mois et a mis fin à son activité.
Quelques années plus tard, j’ai postulé, d’une manière spontanée, auprès de plusieurs maisons d’édition. J’ai très souvent eu la même réponse : « L’équipe est complète ». En 2019, une éditrice d’un groupe m’a téléphoné et m’a proposé des missions sur la vérification et la correction de couvertures et 4e de couvertures. J’ai hésité, je l’avoue, en raison de la rémunération dérisoire proposée, et j’ai finalement accepté, me disant que cela me ferait une expérience de plus à mon actif.

La condition sine qua non pour pouvoir intervenir au sein du groupe éditorial : être en freelance…
Me voilà donc partie vers une autre découverte !!! La création d’une micro entreprise. Cette étape ardue passée, je suis donc entrée par la grande porte…
Le groupe comprenait plusieurs maisons d’édition et j’ai travaillé avec des éditrices différentes. Rapidement, mes compétences professionnelles ont été appréciées : rigueur, précision, rapidité, sérieux, aisance, et l’on m’a confié toutes sortes d’interventions.
En parallèle, je me suis formée à la typographie élémentaire auprès d’un professeur d’imprimerie puis je me suis entourée d’ouvrages spécialisés. On ignore souvent à quel point la typographie est terriblement complexe ! Avec détermination et plaisir de travailler en confiance, j’ai eu la proposition de compléter le Comité de sélection pour lire, noter et sélectionner les manuscrits soumis.
Mais l’on ne me proposait pas de correction de manuscrits. Je ne comprenais pas pourquoi puisque j’étais tout de même correctrice. J’ai donc posé ma question à mon éditrice référente. Surprise a été pour moi de voir que la correction ne faisait pas partie intégrante, d'une façon systématique, des compétences demandées.
Dès lors, j’ai manipulé moult manuscrits de tous genres, exerçant des corrections ortho-typographiques ou édito, selon le jargon professionnel. Un exercice qui m’a apporté une grande agilité dans les registres littéraires.

Au fur et à mesure de mon investissement dans le groupe, j’ai eu la responsabilité de rédiger résumés et argumentaires pour prestataires. J’avais en somme quasiment fait le tour des divers rôles, dans l’ombre d’un groupe éditorial.
Aujourd’hui, je poursuis ma quête et mes interventions, plus forte que jamais de mes acquis.
Ai-je dit que mon travail se faisait essentiellement à distance, sur une plateforme où sont répertoriées les diverses missions ? Tout est donc numérisé. Les éditeurs et les prestataires se contactent par mail, rarement par téléphone.
Certes plus impersonnel qu’une relation directe avec les auteurs, j’ai néanmoins le retour, toujours positif et bienveillant, des éditrices.
Je termine cet article avec une citation que j’aime beaucoup…
« Si la vie avait une seconde édition, ah ! Comme je corrigerais les épreuves ! » Oscar Wilde.
Article par Nadine Capircio,
Correctrice et rédactrice